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          Exposition personnelle
          Cités-jardins
          Xippas Paris, 2023
          Exposition personnelle
          Images de l'intérieur
          Le Printemps de Septembre deux lieux d'exposition au CIAM, La Fabrique, et Garage Bonnefoy, Toulouse, 2021
          Ensemble Toulouse
          Exposition personnelle
          Schwarze Spiegel
          Kunstverein Heilbronn, 2019
          Exposition personnelle
          Rue des Pyrénées
          La Virreina Centre de la Imatge, Barcelone, 2017
          Ensemble Rue des Pyrénées
          Exposition personnelle
          Rue des Pyrénées
          Centre d’art Le19, Montbéliard, France, 2017
          Ensemble Rue des Pyrénées
          Exposition personnelle
          Baldwin Hills Village (Village Green)
          Xippas, Genève, 2016
          Ensemble Baldwin Hills Village
          Autours de l'exposition de Simone et Lucien Kroll
          Cité de l'architecture, 2015
          Ensemble Simone et Lucien Kroll
          Exposition personnelle
          La Mémé, La Maladrerie, Bois le Prêtre, Spinoza
          Xippas Paris, 2014
          Exposition personelle
          Siedlung Halen
          Xippas Genève, Suisse, 2013
          Ensemble Siedlung Halen
          Exposition personnelle
          Intérieurs aux Avanchets
          Maison de Quartier des Avanchets, Suisse, 2013
          Ensemble Les Avanchets
          Exposition personnelle
          Yves Bélorgey, Anthropologie dans l’espace
          Mamco, Genève, Suisse, 2012
          Exposition personnelle
          Ulmer Zeichnungen
          Stadthaus Ulm et Kunstlerhaus Ulm, Ulm, Allemagne, 2012
          Exposition personnelle
          Peintures sur dessins
          Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon, Sérignan, 2012
          Exposition personnelle (avec un invité)
          Yves Bélorgey invite Atsushi Nishijima
          Xippas Paris, 2010
          Exposition personnelle
          Yves Bélorgey
          Xippas Paris, 2005
          Exposition personnelle
          Yves Bélorgey
          Xippas Athènes, 2005
          Exposition personnelle
          La Galerie Noisy-le-Sec
          Centre d'art La Galerie Noisy -le-Sec, 2004
          Exposition personnelle
          Yves Bélorgey
          Xippas Paris, 2002
          dialogue
          Yves Bélorgey - Frédéric Rouarch
          9 bis, Saint-Étienne, France , 2000
          Exposition personnelle
          Immeubles Mamco Genève
          Dans le cycle Patchwork in Progress Mamco Genève 1999, 1999
          Exposition personnelle
          L'Estaque
          Aéroport Marignane Marseille-Provence, 1994
          Texte
          Cités-jardins

          Texte du dossier de presse, exposition Cités jardins, Xippas, Paris

          , 2023
          Ensemble Cité jardin
          Entretien
          Images de l’intérieur, une conversation d’atelier avec Simon Bergala

          Conception graphique : Ho-Sook Kang
          Éditions Walden'n

          , 2021
          Ensemble Toulouse
          Entretien
          Yves Bélorgey, Schwarze Spiegel

          Par Lana Damergi, à l’occasion de l'exposition Schwarze Spiegel, Kunstverein, Heilbronn

          , 2019
          Entretien filmé
          Rencontres avec Jeff Wall

          Entretien avec Jean Francois Chevrier réalisé dans le cadre du colloque "Jeff Wall influences et résonnances"
          MUDAM Luxembourg - Musée d'Art Moderne Grand Duc Jean, École Nationale Supérieure d'Art et de Design de Nancy
          Cordination : Elia Pijolet
          Crédits : Maya Cunat, Quentin Gaudry

          , 2018
          Entretien
          Entretien avec Yves Bélorgey, le peintre de la ville moderne

          criticat, revue semestrielle de critique d’architecture, numéro 20

          , 2018
          Edition de l'artiste
          Rue des Pyrénées, Paris 20e

          Dessins et tableaux photographiques
          Design graphique : Kühle und Mozer

          , 2017
          Ensemble Rue des Pyrénées
          Entretien
          Yves Bélorgey, Rue des Pyrénées, dessins photographiques 2013-2017

          Entretien avec Anne Giffon-Selle, à l'occasion de l'exposition Rue des Pyrénées, Le 19, Centre régional d'art contemporain, Montbéliard
          Éditions les cahiers du 19

          , 2017
          Ensemble Rue des Pyrénées
          Catalogue
          Tableaux du Havre hors-champs, Yves Bélorgey & Anne-Lise Seusse

          Éditions La Forme

          , 2017
          Catalogue
          Architectures de Simone et Lucien Kroll, dix-neuf tableaux & dessins

          Éditions Sens & Tonka, Paris

          , 2015
          Ensemble Simone et Lucien Kroll
          Affiche
          Yves Bélorgey, Intérieurs aux Avanchets

          Exposition organisée, par la Maison de Quartier des Avanchets et le Mamco, Genève

          , 2013
          Edition de l'artiste
          Yves Bélorgey, Ulmer Zeichnungen

          Texte de Jean François Chevrier
          Design graphique : Kühle und Mozer

          , 2012
          Catalogue
          Yves Bélorgey, Anthropologie dans l’espace

          Catalogue de l'exposition personnelle.
          Textes de Jean-François Chevrier : « Le grand écart » et Jean-Marc Huitorel : « L’immeuble comme tableau (une introduction à l’œuvre de Yves Bélorgey) »
          Éditions Mamco, Genève

          , 2012
          Texte
          Élection du Paysage

          Alain Bergala

          , 2011
          Colloque
          L’histoire mise en forme par le travail de l’art

          Colloque dans le cadre du projet de recherche Le temps suspendu (2010 et 2016)
          Unité de recherche ACTH, Art Contemporain et Temps de l’Histoire de l’Ensba Lyon, 8 décembre

          , 2009
          Article
          Yves Bélorgey : « Immeubles, tableaux, documents »

          Communications, Des faits et des gestes, n°79, page 169
          Éditions Seuil-EHESS

          , 2006
          catalogue
          Que communiquent mes tableaux

          Livret de l’exposition Hypothèses de Collection, Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur

          , 1999
          Entretien
          Saint-Priest, octobre 1997

          Entretien avec Pascal Pique, Centre d’Art contemporain de Saint-Priest

          , 1997
          Catalogue
          L'Estaque

          Texte de René Borruey La Ville Grandeur nature
          Aéroport Marseille Provence Terminal 2 Hall 4

          Graphisme : Kühle und Mozer

          , 1994
          Article
          Voyage, Dessins, photos, textes (d’Yves Bélorgey, Jean-Jacques Rullier, Yvan Salomone)

          Éditions Carnet de notes, numéro 4

          , 1998
          Catalogue
          Yves Bélorgey, Anthropologie dans l’espace

          Catalogue de l'exposition personnelle.
          Textes de Jean-François Chevrier : « Le grand écart » et Jean-Marc Huitorel : « L’immeuble comme tableau (une introduction à l’œuvre de Yves Bélorgey) »
          Éditions Mamco, Genève

          , 2012
          EN | FR

          Jean-Marc Huitorel 

          L’immeuble comme tableau 

          (une introduction à l’œuvre d’Yves Bélorgey) 

           

          « Je ne choisis pas les sujets les plus faciles » Francis Ponge, La Rage de l’expression (1952)

           

           

           

           

          1. Un contexte. 1985-1993 (protohistoire)

           

          Non seulement l’œuvre d’Yves Bélorgey s’identifie sous la forme de peintures et de dessins de grand format représentant des immeubles d’habitation des années 50-70 situés en périphérie urbaine, mais ces grands ensembles modernes en constituent exclusivement l’histoire et le corpus revendiqués. Le premier immeuble qu’il a peint, en 1993, à Lyon, est celui qu’occupaient ses parents et dans lequel il a passé son enfance. La tonalité quasi perecquienne 1 de son travail, cette «espèce d’espace» qui le retient et dont il va faire la matière de son œuvre, est une construction de l’années 1956, l’époque de sa naissance (1960 précisément). Ce qu’il appellera «l’immeuble comme sujet» s’affirme donc aussi comme sujet autobiographique. Non pas que l’anecdote personnelle tienne une place centrale dans le programme qu’il va bientôt établir et qu’il n’aura de cesse de réaliser, mais cependant la recherche d’Yves Bélorgey, comme toute recherche à n’en pas douter, y compris et surtout les recherches scientifiques, se fonde sur l’intime, sur ce point aveugle qui constitue l’origine de l’entreprise de visibilité. Au terme de ses études de droit et d’histoire de l’art, Yves Bélorgey est devenu artiste. Peintre, exactement. Des années qui le séparent de sa première peinture d’immeuble, et sans prétendre établir une protohistoire exhaustive de l’œuvre, on retiendra toutefois, entre 1985 et 1993, deux ou trois éléments susceptibles d’éclairer ce qui adviendra par la suite. 6 l Vue de l’atelier à Montreuil, le XX XXX XXXX ; Twiske West Panorama, novembre 2008-2011 l Amsterdam Nord, Pays-Bas Jean-Marc Huitorel L’immeuble comme tableau (une introduction à l’œuvre d’Yves Bélorgey) « Je ne choisis pas les sujets les plus faciles » Francis Ponge, La Rage de l’expression (1952).

           

           

          1. Quand bien même Perec ne fait pas partie des écrivains dont Yves Bélorgey est familier.

           

           

           

           

          Jean-François Chevrier 

          Le grand écart

           

           

           

          Bélorgey est un peintre de tableaux. Sauf exceptions, ses tableaux présentent un format invariable, 240 x 240 cm; il réalise également des dessins au même format. Il s’est donné un sujet : les immeubles d’habitation collective. Généralement, il s’en tient au bâtiment isolé, représenté dans sa totalité ou en partie, et sans habitants. Il lui arrive toutefois d’élargir la vue pour intégrer l’environnement urbain immédiat, voire – depuis peu – le paysage alentour. Les dessins procèdent de cadrages resserrés, souvent sur l’entrée de l’immeuble. Ces choix et ces partis pris sont plus ou moins argumentés. Le format, par exemple, est, dit-il, légèrement en deçà de la hauteur sous plafond des intérieurs (invisibles) de l’immeuble, et il excède, de peu également, l’amplitude du corps humain en extension. Le sujet constitue un paramètre stable et déterminant de l’activité picturale; il ne s’agit pas d’un simple prétexte. Avant d’être un bon motif pictural, le sujet est un mauvais objet culturel : 

          L’immeuble collectif est devenu le mauvais objet par excellence, ou l’objet d’une mauvaise conscience. Il bloque à la fois l’adhésion au modèle anthropologique de la maison comme abri et le processus d’identification que l’œuvre d’art est censée mettre en place. Souvent considéré comme un signe de réduction de l’humain à l’animal – la fameuse «cage à lapins» –, l’immeuble collectif est presque tabou. Il rappelle en version soft la caserne et les baraquements concentrationnaires. En Europe de l’Est, il est rejeté comme un vestige des régimes communistes. Pour ma part, je regarde ces objets tels qu’ils se présentent aujourd’hui en gardant à l’esprit l’ampleur du projet qui a motivé leur construction. Je ne veux pas de ce mélange de compassion et de dénonciation que semble appeler le sujet. Je ne montre pas un monde idéal, je tente de restituer ce que j’ai vu. Je me situe dans l’écart entre l’utopie et ce qu’il en reste dans l’inachevé de l’actualité1.

           

           

          Cette déclaration est aussi nette qu’ambiguë. L’ambiguïté tient fondamentalement à la teneur documentaire des tableaux, réalisés à partir de prises de vue photographiques. L’idée de faire des bons tableaux de mauvais objets n’est en soi ni bonne ni mauvaise; elle peut être banale ou intéressante, les critères de jugement sont eux-mêmes variables. L’ambiguïté tient d’abord au sujet.

          L’immeuble d’habitation collective se distingue de la maison individuelle, comme de l’immeuble de bureaux et de l’immeuble de rapport. Celui-ci fut le vecteur d’homogénéisation de la ville haussmannienne, au temps où l’on parlait de «tableaux urbains» pour désigner une composition architecturale. Mais les tableaux (peints) de Bélorgey supposent une autre conception de la ville. Il s’intéresse aux témoins et vestiges d’un autre «projet»; il entend : un projet social, politique; il pense à une idée du «collectif». L’immeuble d’habitation collective procède d’une alternative à la ville bourgeoise ; il peut être un élément introduit dans un environnement bâti préexistant ou participer d’un nouvel ensemble : il est constitutif des «grands ensembles» et leur est généralement associé. Bélorgey ne s’intéresse pas aux prototypes du XIX e siècle. Il ne cherche pas à réduire l’écart historique qui sépare l’urbanisme de masse (et l’art moderne) du modèle de la composition beaux-arts; il ignore les cités ouvrières, les cités-jardins, ainsi que les HBM (habitations à bon marché), qui ont constitué un laboratoire de l’architecture sociale depuis les années 1890 jusqu’aux années 1930. Il a d’abord évité l’architecture d’auteur, distinguée par les historiens de l’architecture. Il s’est intéressé initialement aux grands ensembles construits dans des banlieues et des villes nouvelles françaises, sans favoriser les réalisations les plus innovantes ou les plus spectaculaires. La période qu’il privilégie est celle de la diffusion et banalisation des standards du logement collectif après la Seconde Guerre mondiale ; la période des Trente Glorieuses, 1945-1975, qui correspond – il est né en 1960 – à son enfance et son adolescence vécues en famille.

           

          Yves Bélorgey, « Immeubles, tableaux, documents », Communications, nº 79 (« Des faits et des gestes. Le parti pris du document 2 »), Jean-François Chevrier et Philippe Roussin (éd.), juin 2006, pp. 171-172.

          Jean-Marc Huitorel 

          The Apartment Block as Painting 

          (an Introduction to the Work of Yves Bélorgey) 

           

          “I never choose the easiest subjects” Francis Ponge, Mute Objects of Expression (1952)

           

           

           

          1. A context. 1985-93 (protohistory)

           

          Not only is Yves Bélorgey’s work identified with large-format paintings and drawings depicting residential buildings from the 1950s to 1970s located on the outskirts of cities, but those large modern complexes alone constitute its history and corpus as staked out by the artist. The first building he painted, back in 1993 in Lyon, was the one in which his parents lived and he himself grew up. The almost Perecquian 1 tonality of his art, that “species of space” that captured his attention and from which he draws the material of his paintings, is a construction that dates from 1956, the decade that saw his birth (in 1960, to be precise). What he eventually came to call “the building as subject matter” can therefore claim to be an autobiographical subject as well. Not that personal anecdote is central to the program the artist soon laid down for himself and which he has been carrying out ever since, but Bélorgey’s research, like any research of course, including and especially the scientific kind, is based on the personal, on that blind spot that is the origin of the whole business of visibility. After studying law and art history, Bélorgey became an artist. A painter, to be precise. There were still years to go before he painted his first building, but, without claiming to write here an exhaustive protohistory of his work, I would like to single out two or three elements, between 1985 and 1993, that clarify what was to develop later.

           

          In 1986, Bélorgey began a long stay in Germany. He had just tossed by the wayside a corpus of paintings that left him unsatisfied. He found himself at a crossroads, with a few references in hand and an address book that held a number of good leads, starting with Kasper König, who welcomed him in his art seminar at Düsseldorf’s Kunstakademie. It was there that Bélorgey struck up a friendship with a young artist invited by König, Jeff Wall, a Canadian whose star was rising. Wall encouraged the young Frenchman to continue working, despite his doubts, by stressing in particular technical problems and mastering the means at one’s disposal. There was lots of talk, sharing of ideas, debate. Clearly conceptual art was on its last legs and it was now time to return to history, to reconsider the question of art in public space, in short, to reshuffle the deck. Artists were listening to a lot of what Dan Graham had to say, and Bélorgey would later remember his Homes for America, that group of photographs from 1966 (originally presented as a slideshow) which the artist had devoted to houses that were going up in New Jersey. Bélorgey also crossed paths with Reinhardt Mucha, and became friends with Ludger Gerdes, whose painting would meet with the incomprehension of a bewildered art milieu shortly after. It was around this period that the young French painter executed a group of nine paintings he called Les Pronoms Personnels (The Personal Pronouns), which were never to leave his studio. He would later paint other versions of the Pronoms Personnels. These are figurative paintings that associate lettering spelling out pronouns, rural and urban scenes, and human figures (a woman for “she,” a man for “he,” a group of women for the feminine form of “they” in French, etc.) The articulation of words with the landscape seems to recall the Ed Ruscha of The Back of Hollywood (1977), and more generally the Californian’s text/picture dialectic. It was the period of research and questioning, annoyance and rejections.

           

          1. Even though Georges Perec is not one of the writers whose work is familiar to Bélorgey. 2. In those years Düsseldorf was caught between the contrasting influences of Joseph Beuys and Gerhard Richter—nourishing and smothering

           

          For still less the ideal of the city as a work of art. But he also rejects the model of an encompassing space freed from the subjective halo of pictorial description. For him, the documentary picture represents the locus of experience of the great divide in a culture of the “subject”—the painting subject—that runs through bricolages and identity-based fusional mechanisms.

          Contact
          EN | FR

          Yves Bélorgey est représenté par la galerie Xippas
          www.xippas.com / gpinassaud@xippas.com
          Il vit et travaille à Montreuil-sous-Bois, France
          contact@yvesbelorgey.com

          Yves Bélorgey is represented by Xippas Gallery
          www.xippas.com /gpinassaud@xippas.com
          He lives and works in Montreuil-sous-Bois, France
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          Biographie
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          Yves Bélorgey, vit et travaille à Montreuil-sous-Bois. Depuis le début des années 1990 le sujet principal de ses tableaux et dessins (carrés) est l’immeuble d’habitation moderne. Il peint ces "tableaux d’immeubles" comme des documents. Il enseigne à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Malaquais.

          Yves Bélorgey lives and works in Montreuil-sous-Bois. Since the early 1990s, the subject of his paintings and drawings (squares) has been the modern apartment block. He paints these ‘tableaux d'immeubles’ as if they were documents. He teaches at the École nationale supérieure d'architecture de Paris-Malaquais.

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          Présentation par Elena Sorokina
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          Des structures architecturales au rythme répétitif, des formes géométriques rigides et angulaires, des massifs en béton ou en briques dans des déserts modernistes des banlieues et des quartiers ‘sensibles’. En 1993, Yves Bélorgey s’invente un programme, initié par une “commande publique fictive”: peindre de manière systématique des immeubles d’habitation collectifs et commémorer ces vestiges des temps modernes, malgré la tendance générale à les faire oublier. A la fois des “mauvais objets”, souvent exclus du champ pictural, et des objets “d’une mauvaise conscience” rappelant parfois des casernes ou des baraquements concentrationnaires, ces complexes architecturaux sont destinés à disparaître. Le programme de Bélorgey va au contre-courant de ces pulsions destructrices. Il propose une stratégie curative, une tentative de préservation (avec beaucoup d’attention pour ces ‘fragments du réel’ en filigrane) : créer un corpus de type archive non-exhaustif, qui, par le biais de la peinture, transformera ces “monuments” mal-aimés et impossibles en “documents historiques” paradoxaux.

          Le Chardonnet, La Rose, Barre Renoir, les Olympiades. Des immeubles au Mexique, en Europe de l’Est, au Japon… Des hommages aux architectes (Renaudie, Gailhoustet, Aillaud…) ou des ensembles constellés autour de thèmes-concepts et réunissant ensemble des tableaux et des dessins dans une exposition (Rue des Pyrénées, Cités-jardins…). Toutes ces enquêtes, à la fois picturales et conceptuelles, constituent un vaste corpus d’œuvres construit au fil des années et ponctué de rencontres et de voyages. La procédure de création est quasi-invariable, voire programmatique. Chaque immeuble, choisi comme un sujet d’investigation, est d’abord minutieusement examiné, tel un véritable ‘objet d’enquête’. Une visite sur place, destinée à recueillir des informations et à réaliser un reportage photographique, a toujours été une étape nécessaire du travail. Les prises de vues sont ensuite assemblées sous forme de collage qui cherche à reconstruire son objet de la manière la plus frontale. Ainsi, parvient-il à échapper aux déformations de la perspective et, en restant le plus objectif possible, à minimiser l’influence subjective que le regard pourrait y apporter.

          La recherche d’objectivité joue un rôle important dans le travail d’Yves Bélorgey. Ses œuvres ne sont pas de simples représentations d’architectures, mais des “documents” qui se veulent “historiques”, capables de témoigner d’une période du temps précise. Le fait qu’il ne s’agisse pas de photographie, mais de peinture (ou de dessin), y ajoute une tension paradoxale, car une peinture est toujours une interprétation du réel – elle le modifie, l’épure, le recrée au lieu de le reproduire comme le fait la photographie, qui le capture tel quel : un ‘objet’ devant un objectif qui se veut objectif (surtout si l’on soustrait la subjectivité inévitable d’un point de vue, à l’origine de toute image). La photographie saisit un flux d’information qu’elle emprisonne dans un moment donné, riche de résidus contingents et de bruits visuels. La peinture, en revanche, permet de garder l’essentiel, de saisir une idée. En synthétisant les données, elle libère son objet des éléments accidentels, trop quotidiens et chaotiques pour être “typiques”, ainsi, elle lui permet paradoxalement de s’élever au statut de “témoin historique”. A l’origine, le format était invariable : 240 cm par 240 cm. Pour contrer la tendance réductionniste de la photographie à miniaturiser son image, ce choix de dimensions permettait aux tableaux de préserver un lien de parenté avec les objets représentés. Grâce à un jeu d’échelle ambigu, renvoyant à la hauteur et au volume des pièces d’un appartement à l’intérieur des immeubles, les peintures restituaient aux bâtiments leur monumentalité initiale. Puis, un format plus serré (150 x 150 cm) est apparu, suivi d’autres changements importants – ou, on pourrait dire, de véritables petites “révolutions”. Une, initiée en 2015, laisse apparaître des intérieurs, longtemps restées implicites, au milieu des façades modernistes ou pas. Elle ne nous éloigne pourtant pas de la préoccupation initiale de Bélorgey pour l’espace public, mais s’inscrit dans la continuité de son programme, car pour lui, habiter un espace, l’approprier, le façonner à notre image, n’est pas seulement une activité privée, mais aussi sociale. En représentant l’intimité envoûtante des espaces privés, il introduit dans ses recherches socio-picturales un nouvel angle de vision.

          Une autre “révolution”, survenue en 2018, concerne une invention d’une nouvelle technique. Ainsi, Bélorgey commence à peindre en appliquant le pigment sec directement sur la toile. Cette technique hybride, qui rapproche la peinture du dessin au graphite, engendre des conséquences visuelles fortes. Les tableaux semblent pénétrés par la lumière. Le pigment sec recouvre la toile d’un velours et laisse la couleur ressortir avec plus de vivacité. Puis, des figures humaines, que ce soient des habitant-e-s des immeubles ou pas, commencent à apparaître dans les paysages urbains, y ajoutant du mouvement mais aussi une poésie fluctuante, comme pour contrarier le caractère statique, voire immuable, des immeubles. Enfin, la “révolution” la plus récente introduit un élément abstrait dans la composition. Faisant passer la figuration à travers une trame qui crée un effet optique fascinant, elle renforce le lien de la peinture avec le médium photographique.

          Les changements, d’ailleurs, poursuivent leur course, car le travail de Bélorgey semble passer par une nouvelle période de transformation. Déjà très présente dans la série dédiée à l’enquête sur les cités-jardins, la nature prend une place de plus en plus importante dans la composition – qu’il s’agisse d’un passage voûté végétale d’une forêt artificielle ou une vue sur le jardin collectif où les éléments architecturaux se noient, devenus effacés et peu perceptibles. Ce thème apparaît comme une sonnerie d’alarme au milieu d’un sommeil encore profond. Voici un nouveau “vestige” en cours de disparition, un “monument” à archiver, à commémorer, bien que qu’il n’appartienne pas que à la modernité, mais à l’âge plus vaste encore – celui de l’anthropocène.

          Architectural structures with repetitive rhythms, rigid and angular geometric forms, and massive concrete or brick constructions, often lost in modernist suburban deserts or "sensitive" neighborhoods... In 1993, Yves Bélorgey conceived a program rooted in a "fictitious public commission": systematically painting collective housing buildings to commemorate these relics of modernity, despite widespread efforts to erase them from memory. These structures, both "undesirable objects" often excluded from the pictorial field and objects of a "guilty conscience" reminiscent at times of barracks or concentration camps, are marked for disappearance. Defying destructive impulses, Bélorgey proposes a curative strategy—an attempt at preservation—infused with close attention and even tenderness for these "fragments of reality." Through painting, he creates a non-exhaustive archival corpus, transforming these unloved and "impossible monuments" into "historical documents."

          Le Chardonnet, La Rose, Barre Renoir, the Olympiades. Buildings in Mexico, Eastern Europe, Japan… Tributes to architects (Renaudie, Gailhoustet, Aillaud…) or ensembles gathered around conceptual themes, bringing together paintings and drawings to constellate exhibitions (Rue des Pyrénées, Cités-Jardins… ) All these investigations, both pictorial and conceptual, form a vast corpus of works built over the years and enriched by encounters and travels. The creative process is almost invariant, even programmatic. Each building, chosen as a subject of investigation, becomes a meticulous ‘object of inquiry.’ Site visits – intended to gather information and conduct a photographic survey – are an essential first step. The resulting photographs are composed into collages that aim to reconstruct their subject as frontally as possible. In doing so, Bélorgey avoids distortions of perspective and, by remaining as objective as possible, minimizes the subjective imprint that the gaze might impose.

          This pursuit of objectivity defines Yves Bélorgey’s work. His paintings are not mere representations of architecture but “documents” intended to serve as “historical” testaments to a specific moment in time. The fact that he chooses paintings (or drawings) over photography as his medium introduces a paradoxical tension: a painting interprets reality – it modifies, purifies and recreates it, rather than reproduces. Photography, meanwhile, seizes its subject as it is: an ‘object’ standing before an objective (and objectifying) lens striving for objectivity (especially if we discount the inevitable subjectivity of a point of view underlying any image). It freezes a flow of information in a given moment, and cannot always escape contingent residues and visual noise. Painting, on the other hand, retains only the essential and captures an idea. By synthesizing the data, it liberates its subject from accidental elements, too mundane and chaotic to be “typical”, elevating it to the status of a “historical witness” – paradoxically, of course.

          Initially, the format was consistent: 240 cm by 240 cm. To counteract reductive tendency of photography to miniaturize its image, this choice of dimensions preserved a connection to the represented objects. Through an ambiguous play of scale - evoking the height and volume of apartment interiors - the paintings restored the buildings’ original monumentality. Later, a more compact format (150 x 150 cm) emerged, followed by other significant changes, or what one might call small “revolutions.” One, initiated in 2015, introduced interiors - long implicit and out of view - among the facades that are sometimes modernist and at other times not. This shift does not stray from Bélorgey’s initial concern for public space but rather extends his program, since for him, the two are linked: inhabiting a space, shaping it in our image, is not just a private activity but a social one as well. By representing the haunting intimacy of domestic environment, he brings a new perspective to his socio-pictorial explorations.

          Another “revolution” involved the invention of a new technique. From 2018 onward, Bélorgey began applying dry pigment directly on the canvas. This hybrid technique that brings painting closer to graphite drawing, has engendered a powerful visual effect. The paintings appear to have been penetrated by light. The dry pigments cover the canvas in a velvety coat, which allows the colors to shine through even more vividly. Subsequently, human (or not) figures representing inhabitants began to appear more and more often in urban landscapes, adding movement and fluctuating poetry to the scenes, as if to counteract the static or even immutable character of the buildings.

          Finally, the most recent “revolution” concerns the representation itself and introduces an abstract element into the composition. By filtering the image through a kind of latticework grid that creates a fascinating optical effect - constantly ‘dissolving’ and ‘reforming’ the painting depending on the movement of the spectator - it strengthens the connection between painting and photography in which such a grid is a necessity, a material condition for the very existence of the reproduced image.

          Besides, the changes continue to unfold, as Bélorgey’s work is entering a new phase of transformation. Already extensively present in the Garden-cities series (Cités-Jardins), nature is taking an increasingly significant place in his compositions – whether it is a vaulted passage of artificial forest or a view of a collective garden where architectural elements fade, hidden behind a green leafy veil. This theme strikes an alarm bell in the midst of a deep auto-oblivious sleep. Here is a new “relic” in the process of disappearing, a “monument” to archive and commemorate, no longer a ‘victim’ of modernism but of a broader era: the Anthropocene.

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          Crédits photographiques
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          Pour la reproduction des tableaux et dessins :
          © Anne-Lise Seusse (depuis 2006)
          © Guy Nouvet (avant 2006)

          Photographic credits, for the reproduction of paintings and drawings:
          © Anne-Lise Seusse (since 2006)
          © Guy Noubet (before 2006)

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          Site web

          Ce site présente un archivage quasi exhaustif des tableaux et des dessins.
          Les contenus sont convoqués via un menu de recherche qui permet d’explorer le corpus à travers différents choix : Supports ou techniques (dessins/tableaux), Périodes de réalisation, puis Titres d’ensembles d’œuvres qui ont fait l’objet d’une exposition ou d’une publication, ou encore via des mots clés pour la recherche avancée (noms d’architectes, villes, couleurs, types de constructions, etc…). Le titre de chaque tableau ou dessin se présente comme une légende. Le nom de l’immeuble, celui de l’architecte, la date de construction et le lieu (la ville ou le quartier), puis la date du tableau, et son format. Par exemple : « Les Olympiades / Architecte : M. Holley, Construction : 1972, rue de Tolbiac, Paris 13ème / septembre 1996, 240 x 240 cm ».
          Les mentions « démoli », « va disparaitre », peuvent compléter la légende.
          Toutes remarques permettant de compléter ces titres pour se rapprocher de la vérité et de l’actualité seront prises en compte.

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          Gestion des archives : Yves Bélorgey et Lina Chemlal
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          À L'ATELIER
          AT2325 (en cours)

          Pigments secs sur toile, 240 x 240 cm
          Vue d’atelier,  février 2025 (AT2325 (1et2)) Lafayette Park à Détroit

          conférence
          Presque documentaire

          ENSA Versailles, novembre 2024